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Regulation (EU) 2023/1115

Règlement de l'UE sur la déforestation (EUDR)

  • Deforestation
  • Sustainability/Due diligence

Résumé

Le 2 octobre, la Commission européenne a annoncé une proposition visant à retarder la mise en œuvre du règlement de l'UE sur la déforestation (EUDR) de sorte qu'il s'appliquera à partir du 30 décembre 2025 pour les grandes entreprises de l'UE, et du 30 juin 2026 pour les micro et petites entreprises de l'UE, soit 12 mois plus tard que ce qui était initialement prévu. Voir le règlement de l'UE sur la déforestation : La Commission propose un report de 12 mois de la mise en œuvre.

Elle a également publié un nouveau document d'orientation qui clarifie les principaux termes et définitions du règlement et a mis à jour son document de questions fréquemment posées pour répondre aux questions soulevées par les parties prenantes.

Le 9 juin 2023, la Commission européenne a publié un règlement relatif à certains produits associés à la déforestation et à la dégradation des forêts. Les nouvelles règles répondent au taux alarmant de déforestation résultant de l'expansion des terres agricoles pour produire certains produits de base. La consommation européenne de ces matières premières et produits connexes contribuant indirectement à la déforestation, l'Union européenne entend mettre un frein à cette pratique et réduire les émissions de gaz à effet de serre et la perte de biodiversité qui y sont associées. Les nouvelles règles auront des conséquences importantes pour les opérateurs des chaînes de valeur du bétail, du cacao, du café, de l'huile de palme et du soja dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

Nouvelles règles européennes visant à réduire la déforestation liée à la production et à l'importation dans l'UE de bétail, de cacao, de café, d'huile de palme et de soja

Règlement (UE) 2023/1115 du Parlement européen et du Conseil du 31 mai 2023 relatif à la mise à disposition sur le marché de l'Union et à l'exportation hors de l'Union de certaines marchandises et de certains produits associés à la déforestation et à la dégradation des forêts, et abrogeant le règlement (UE) n° 995/2010

Mise à jour

Le 2 octobre, la Commission européenne a annoncé une proposition visant à retarder la mise en œuvre du règlement de l'UE sur la déforestation (EUDR) de sorte qu'il s'appliquera à partir du 30 décembre 2025 pour les grandes entreprises de l'UE, et du 30 juin 2026 pour les micro et petites entreprises de l'UE, soit 12 mois plus tard que ce qui était initialement prévu. Voir le règlement de l'UE sur la déforestation : La Commission propose un report de 12 mois de la mise en œuvre.

Elle a également publié un nouveau document d'orientation qui clarifie les principaux termes et définitions du règlement et a mis à jour son document de questions fréquemment posées pour répondre aux questions soulevées par les parties prenantes.

Le 9 juin 2023, la Commission européenne a publié un règlement relatif à certains produits associés à la déforestation et à la dégradation des forêts. Les nouvelles règles répondent au taux alarmant de déforestation résultant de l'expansion des terres agricoles pour produire certains produits de base. La consommation européenne de ces matières premières et produits connexes contribuant indirectement à la déforestation, l'Union européenne entend mettre un frein à cette pratique et réduire les émissions de gaz à effet de serre et la perte de biodiversité qui y sont associées. Les nouvelles règles auront des conséquences importantes pour les opérateurs des chaînes de valeur du bétail, du cacao, du café, de l'huile de palme et du soja dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

Produits concernés

bovins, cacao, café, huile de palme, soja

qu'est-ce qui change ?

le règlementhttps://environment.ec.europa.eu/publications/frequently-asked-questions-deforestation-regulation_enThisétablit les conditions de mise sur le marché de l'UE de certains produits associés à la déforestation. Il n'impose pas d'obligations directes aux producteurs ou exportateurs non européens. Cependant, il crée le besoin d'une traçabilité complète des informations, des documents et des données qui démontrent que les marchandises et les produits concernés sont "sans déforestation" et "légaux".

Produits ciblés

L'UE a identifié des risques de déforestation pour les produits agroalimentaires suivants :

  • bétail
  • cacao
  • café
  • huile de palme
  • caoutchouc
  • soja
  • bois

ainsi que les produits qui en sont dérivés (par exemple, le chocolat, l'huile de soja, la viande bovine). La liste complète des produits (et des codes douaniers correspondants) figure à l'annexe I du règlement proposé.

Obligations dans les chaînes d'approvisionnement

Les opérateurs de l'UE ne peuvent échanger et vendre ces marchandises/produits sur le marché de l'UE que s'ils sont "exempts de déforestation" et "légaux". Le règlement oblige donc les opérateurs de l'UE à faire preuve de diligence raisonnable avant de mettre les matières premières et les produits concernés sur le marché de l'UE. Cela signifie que, conformément à la loi, les entreprises de l'UE sont tenues de recueillir et d'analyser auprès de leurs fournisseurs des informations prouvant que les produits sont exempts de déforestation et légaux.

Qu'entend-on par "sans déforestation" ?

Pour les produits agroalimentaires, l'expression "sans déforestation" signifie que les marchandises/produits concernés ont été produits sur des terres où il n'y a pas eu de déforestation après le 31 décembre 2020. Dans le cas de la viande, le bétail ne doit pas avoir été nourri avec des matières premières produites sur des terres déboisées après le 31 décembre 2020.

Qu'entend-on par "légal" ?

le terme "légal" signifie que les denrées/produits concernés ont été produits conformément à la législation en vigueur dans le pays de production. Cette législation peut porter sur les droits d'utilisation des terres, la protection de l'environnement, les réglementations forestières, les droits des tiers, les droits du travail, les droits de l'homme, le principe du consentement préalable, libre et éclairé, notamment tel qu'il est énoncé dans la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, les réglementations fiscales, anticorruption, commerciales et douanières. Le document d'orientation de la Commission (chapitre 6) fournit de plus amples explications et des exemples de ce que l'on entend par législation pertinente.

Que doivent faire les producteurs et fournisseurs des pays tiers pour se conformer aux nouvelles règles ?

Les producteurs et fournisseurs des pays tiers devront mettre les informations suivantes à la disposition des entreprises de l'UE qui vendent les marchandises/produits sur le marché de l'UE (article 9) :

  • géolocalisation de toutes les parcelles où les produits ont été fabriqués
  • date ou période de production.

Lorsque les produits contiennent des denrées produites sur différentes parcelles, les détails de toutes ces parcelles doivent être fournis. Pour la viande bovine, la géolocalisation se réfère aux établissements où les bovins ont été élevés.

Définitions

  • on entend par "parcelles" les terres situées sur une même propriété et suffisamment homogènes pour pouvoir évaluer la déforestation et la dégradation des forêts (article 2, paragraphe 19).
  • "Géolocalisation" : les coordonnées de latitude et de longitude d'une parcelle, avec au moins six chiffres après la virgule. Pour les parcelles de plus de 4 hectares, il convient d'utiliser des polygones (points de latitude et de longitude décrivant le périmètre de chaque parcelle) (article 2, paragraphe 29).

Si les zones de production au sein d'une même propriété sont suffisamment similaires en termes d'évaluation de la déforestation et de la dégradation des forêts, la zone combinée peut être considérée comme une parcelle. Si cette zone combinée est inférieure à 4 hectares, les coordonnées de latitude et de longitude de la parcelle doivent être fournies avec au moins six chiffres après la virgule. Pour les parcelles de plus de 4 hectares, il convient d'utiliser des polygones (points de latitude et de longitude décrivant le périmètre de chaque parcelle). Si les zones de production sont différentes en termes d'évaluation de la déforestation, chacune doit être considérée comme une parcelle individuelle.

Rôle des systèmes existants de certification par une tierce partie, de traçabilité nationale et de certification ?

Les systèmes de certification par des tiers portant sur la durabilité sont déjà bien établis dans la plupart des chaînes de valeur concernées (par exemple Rainforest Alliance; Roundtable on Sustainable Palm Oil(RSPO) Certified Sustainable Palm Oil). Plus ces systèmes seront robustes et conformes aux exigences du règlement, plus il sera facile pour les opérateurs de l'UE d'utiliser la certification comme preuve de la conformité des produits importés. Le règlement précise que ces systèmes peuvent être utilisés par les opérateurs de l'UE pour s'acquitter de leurs obligations de diligence raisonnable. Tous les efforts visant à renforcer la traçabilité et la durabilité de la production de produits de base, qu'ils soient privés ou publics, aideront les opérateurs à se conformer au règlement. Le document d'orientation de la Commission (chapitre 10) fournit de plus amples informations sur le rôle que doivent jouer les systèmes de certification.

Que font les entreprises de l'UE avec ces informations ?

Avant de mettre sur le marché de l'UE l'un des produits énumérés, une entreprise de l'UE doit publier une déclaration de diligence raisonnable indiquant le ou les pays de production et la géolocalisation de toutes les parcelles (article 4, paragraphe 2, de l'annexe II). Cette déclaration confirme également que l'entreprise de l'UE a fait preuve de diligence raisonnable, c'est-à-dire qu'elle a recueilli les informations pertinentes et réalisé une évaluation des risques liés aux marchandises/produits. L'entreprise de l'UE ne peut mettre sur le marché des marchandises/produits que si l'évaluation des risques conclut qu'il n'y a aucun risque ou un risque négligeable (c'est-à-dire "aucune raison de s'inquiéter") que les marchandises aient été produites dans une zone déboisée ou d'une manière qui enfreint la législation en vigueur dans le pays producteur.

Analyse comparative des pays producteurs

D'ici le 30 décembre 2024 (ou le 30 juin 2025 si la proposition de la Commission de retarder la mise en œuvre est adoptée), la Commission européenne évaluera le statut de risque d'un pays producteur en ce qui concerne la déforestation et la dégradation des forêts, sur la base de preuves scientifiques. Elle classera ensuite le pays dans les catégories "risque faible", "risque normal" ou "risque élevé". La Commission s'engagera avec les pays producteurs dans ce processus d'étalonnage.

Aucune de ces catégories de risque n'entraînera l'interdiction d'un produit. Tous les producteurs répondant aux exigences du règlement pourront vendre leurs produits dans l'UE, quelle que soit la catégorie de risque attribuée à leur pays ou région.

Toutefois, les obligations des opérateurs et des États membres de l'UE varieront en fonction du niveau de risque. Les entreprises de l'UE qui importent d'un pays à faible risque ne seront pas tenues de procéder à l'évaluation complète des risques exigée dans le cadre du devoir de diligence. Les contrôles effectués par les autorités des États membres de l'UE seront moins importants pour les marchandises/produits provenant d'un pays à faible risque (au moins 1 % des entreprises contrôlées, contre 3 % des entreprises provenant de pays à risque standard ou 9 % des entreprises provenant de pays à risque élevé)(Commission européenne 2023).

La liste des pays à faible risque et à risque élevé sera régulièrement mise à jour sur la base de nouveaux éléments fournis par des tiers, notamment des États membres, des pays tiers, des organisations internationales et des instituts de recherche. Cette liste doit être révisée tous les deux ans, mais elle peut l'être aussi souvent que nécessaire lorsque de nouvelles informations apparaissent.

Soutien de l'UE aux pays tiers

La Commission européenne s'est engagée à collaborer avec les pays et régions producteurs afin de soutenir une transition inclusive vers des chaînes d'approvisionnement légales et exemptes de déforestation vers l'UE.

En décembre 2023, l'UE et les États membres ont lancé une initiative Team Europe sur les chaînes de valeur sans déforestation afin de soutenir les pays non membres de l'UE dans la mise en œuvre du règlement.

Cette initiative comprend le programme SAFE (Sustainable Agriculture for Forest Ecosystems) et une nouvelle facilité d'assistance technique :

  • Leprogramme SAFE est cofinancé par la Commission et le ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ). Ce programme vise à soutenir les petits exploitants dans leur transition vers des chaînes de valeur durables et exemptes de déforestation. Il est actuellement opérationnel au Brésil, en République démocratique du Congo, en Équateur, en Indonésie, au Viêt Nam et en Zambie. Le SAFE héberge également un centre d'information sur la déforestation zéro qui fournit des informations aux parties prenantes afin de soutenir la coordination des actions dans ce domaine.
  • Mécanisme d'assistance technique: ce mécanisme, dont le lancement est prévu pour le second semestre 2024, fournira une expertise et un soutien technique à la demande en fonction des besoins des pays partenaires. Elle devrait travailler sur des domaines tels que l'évaluation des besoins, la géolocalisation, la cartographie de l'utilisation des terres et les systèmes de traçabilité.

D'autres orientations pour les pays non membres de l'UE ?

La Commission européenne prévoit de sensibiliser largement les autorités et les parties prenantes des pays non membres de l'UE, de participer à des forums multilatéraux et de s'engager auprès des secteurs. La plateforme multipartite sur la déforestation(Commission européenne 2020) vise à faciliter le partage des bonnes pratiques et des expériences à travers et entre les secteurs.

La Commission a publié un document de questions fréquemment posées pour aider les opérateurs et les négociants, en particulier les PME, à se conformer aux exigences de ce nouveau règlement.

pourquoi ?

L'expansion des terres agricoles pour produire certains produits de base est l'un des principaux moteurs de la déforestation et de la dégradation des forêts, qui se produisent à un rythme alarmant, menaçant la biodiversité et aggravant le changement climatique. L'UE cherche à prévenir la déforestation qui pourrait résulter de la consommation de ces produits au sein de l'Union.

Calendrier

Pour les grands opérateurs de l'UE, les obligations de diligence raisonnable s'appliqueront à partir du 30 décembre 2024. Pour les opérateurs de l'UE qui sont des microentreprises et des petites entreprises, les obligations de diligence raisonnable s'appliqueront à partir du 30 juin 2025.

Si la proposition de la Commission de retarder la mise en œuvre de 12 mois est approuvée par le Parlement européen et le Conseil avant la fin de l'année 2024, les obligations de diligence raisonnable s'appliqueront à partir du 30 décembre 2025 pour les grands opérateurs de l'UE et à partir du 30 juin 2026 pour les microentreprises et les petites entreprises.

Il convient de noter que le règlement ne s'applique pas aux produits de base récoltés avant son entrée en vigueur.

quelles sont les principales implications pour les pays exportateurs ?

Possibilités

Le règlement :

  • offre la possibilité de renforcer le commerce de produits exempts de déforestation et d'accroître les opportunités pour les acteurs durables, y compris les opportunités d'autonomisation sociale et économique des producteurs dans les chaînes d'approvisionnement et les systèmes alimentaires durables
  • créera potentiellement un marché plus équitable et plus transparent pour les fournisseurs qui ont investi dans des stratégies durables et respectueuses des forêts, ce qui peut contribuer à améliorer la compétitivité des entreprises sur les marchés mondiaux (en dehors de l'UE) avec une demande croissante des consommateurs pour des produits verts
  • peut encourager de nouveaux modèles d'entreprise, par exemple dans le domaine numérique, et stimuler les opportunités pour tous les acteurs des chaînes d'approvisionnement sans déforestation
  • renforcera les initiatives existantes visant à réduire la déforestation dans les pays tiers.

Défis à relever

  • Les petits exploitants, en particulier ceux des pays les moins avancés (PMA), peuvent être confrontés à des difficultés techniques et financières pour fournir des données de géolocalisation au point de production.
  • Les données de géolocalisation et les systèmes de traçabilité nécessaires seront plus difficiles à appliquer dans le cas de chaînes d'approvisionnement complexes (avec de nombreux intermédiaires et un grand nombre de petits exploitants). Ils nécessiteront des investissements et pourraient les rendre moins attrayants pour les entreprises en tant que source d'approvisionnement permanente.
  • Il sera difficile de satisfaire aux nouvelles exigences en matière d'information et de traçabilité dans les délais prévus (début 2025), en particulier pour les acteurs économiques les plus faibles et les chaînes d'approvisionnement complexes des PMA.
  • Les petits exploitants et les communautés autochtones pourraient également avoir des difficultés à prouver leurs droits fonciers, en particulier dans les pays où l'application des droits fonciers est faible.
  • Il sera important de veiller à ce que les petits exploitants et les chaînes d'approvisionnement complexes (en particulier dans les PMA) conservent leur place dans les chaînes de valeur exemptes de déforestation qui approvisionnent le marché de l'UE, ce qui pourrait nécessiter un soutien.

Actions recommandées

Producteurs et exportateurs

Il est conseillé aux producteurs et aux exportateurs de viande bovine, de cacao, de café, d'huile de palme et de soja :

  • d'examiner la disponibilité des technologies existantes et appropriées pour permettre la géolocalisation de toutes les parcelles de terre où sont produits les produits de base
  • d'examiner la capacité des exportateurs à collecter, suivre, stocker et transmettre des informations sur l'absence de déforestation et le statut légal des marchandises/produits tout au long de la chaîne d'approvisionnement
  • adapter les systèmes de traçabilité et d'archivage pour les producteurs, en particulier les petits producteurs, afin de faciliter la fourniture d'informations détaillées sur le lieu, la production, la gestion des terres et la date ou l'intervalle de temps de la production
  • s'engager avec les autorités compétentes à clarifier la législation nationale relative à la production de denrées/produits, y compris les droits fonciers et les droits du travail

Autorités compétentes

Les autorités compétentes sont encouragées à

  • cartographier les chaînes d'approvisionnement existantes vers l'UE afin d'identifier :
    • les forces et les faiblesses de secteurs spécifiques
    • l'accès existant aux technologies de géolocalisation pertinentes
    • les meilleures pratiques existantes en matière de traçabilité
  • examiner la disponibilité d'outils (par exemple des images satellite) qui identifient l'utilisation agricole avant et après décembre 2020
  • clarifier (et communiquer avec le secteur privé) la législation nationale applicable à la production des produits concernés (par exemple, les droits d'utilisation des terres, la protection de l'environnement, les droits des tiers, les réglementations forestières, les droits du travail, les droits de l'homme, les droits à la consultation (avec les populations autochtones), les réglementations fiscales, anticorruption, commerciales et douanières)
  • mettre en place un environnement favorable à la traçabilité et à l'établissement de droits fonciers, et démontrer la mise en œuvre de la législation nationale pertinente
  • développer le dialogue avec l'UE et les secteurs privés européens afin d'explorer les possibilités de partenariats pertinents susceptibles de soutenir la transition vers des chaînes d'approvisionnement légales et exemptes de déforestation vers l'UE.

Ressources

Conseil de l'Union européenne (2022) Proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil relatif à la mise à disposition sur le marché de l'Union et à l'exportation hors de l'Union de certaines marchandises et de certains produits associés à la déforestation et à la dégradation des forêts et abrogeant le règlement (UE) n° 995/2010 - Lettre à la présidente de la commission de l'environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire du Parlement européen (ENVI).

Commission européenne (2019) Communication : Renforcer l'action de l'UE pour protéger et restaurer les forêts du monde.

Commission européenne (2020) La Commission lance une plateforme de coopération mondiale pour lutter contre la déforestation.

Commission européenne (2021a) Biodiversité : produits exempts de déforestation sur le marché de l'UE.

Commission européenne (2021b) Rapport d'analyse d'impact minimisant le risque de déforestation et de dégradation des forêts associé aux produits mis sur le marché de l'UE.

Commission européenne (2022a) L 'UE, la Côte d'Ivoire, le Ghana et le secteur du cacao approuvent une alliance pour un cacao durable.

Commission européenne (2022b) Questions et réponses sur les nouvelles règles relatives aux produits exempts de déforestation.

Commission européenne (2023) Règlement sur les chaînes d'approvisionnement sans déforestation ni dégradation des forêts (présentation).

Commission européenne (2024) GUIDANCE DOCUMENT for Regulation (EU) 2023/1115 on deforestation-free products.

Commission européenne (2024) FAQ-Règlement sur la déforestation.

Sources

Règlement (UE) 2023/1115 relatif à certains produits et marchandises associés à la déforestation et à la dégradation des forêts

Disclaimer: Under no circumstances shall COLEAD be liable for any loss, damage, liability or expense incurred or suffered that is claimed to have resulted from the use of information available on this website or any link to external sites. The use of the website is at the user’s sole risk and responsibility. This information platform was created and maintained with the financial support of the European Union. Its contents do not, however, reflect the views of the European Union.

Nouvelles règles européennes visant à réduire la déforestation liée à la production et à l'importation dans l'UE de bétail, de cacao, de café, d'huile de palme et de soja

Regulation (EU) 2023/1115

qu'est-ce qui change et pourquoi ?

L'Union européenne (UE) veut s'assurer qu'elle ne contribue pas à la déforestation, tant dans l'UE que dans les pays tiers. Elle introduit de nouvelles règles qui s'appliqueront aux importations de produits connus pour être des causes importantes de la déforestation dans le monde.

Ces nouvelles règles s'appliquent au bétail, au cacao, au café, à l'huile de palme, au caoutchouc, au soja et au bois, ainsi qu'aux produits connexes tels que le chocolat, l'huile de soja et la viande de bétail.

Les entreprises de l'UE ne peuvent commercialiser ces produits que s'ils sont "exempts de déforestation" :

  • "exempts de déforestation" : les produits doivent être fabriqués sur des terres où il n'y a pas eu de déforestation après le 31 décembre 2020, et
  • "Légaux" : les produits doivent être fabriqués dans le respect des lois du pays d'origine, notamment en matière de protection de l'environnement et de droits du travail.

Les producteurs et fournisseurs des pays tiers devront fournir les informations suivantes à leurs importateurs européens :

  • la géolocalisation de toutes les parcelles où les produits ont été fabriqués, et
  • la date ou la période de production.

Les entreprises de l'UE doivent faire preuve de diligence raisonnable. Cela signifie qu'elles doivent confirmer qu'elles ont recueilli ces informations auprès de leurs fournisseurs et qu'elles ont évalué le risque que leurs produits soient liés à la déforestation ou produits illégalement. Elles ne peuvent vendre que des produits dont elles ont déterminé que le risque de déforestation ou de production illégale est faible ou nul.

D'ici à la fin 2024, la Commission européenne évaluera le risque de déforestation dans chaque pays producteur. Elle classera les pays en trois catégories : risque faible, risque normal ou risque élevé. Les produits peuvent toujours être importés de n'importe quel pays, à condition qu'ils soient exempts de déforestation et légaux. Mais alors que les entreprises qui importent de pays à risque standard ou élevé devront procéder à une évaluation complète des risques, les importations en provenance de pays à faible risque ne nécessiteront pas d'évaluation complète des risques. Les produits provenant de pays à haut risque feront également l'objet de contrôles plus fréquents. Les catégories de risque seront revues régulièrement.

La Commission européenne travaillera avec les pays et régions producteurs non membres de l'UE pour les aider à passer à la production de produits qui ne causent pas de déforestation et qui sont légaux dans le pays producteur.

Actions

Afin de pouvoir fournir les informations dont leurs importateurs européens auront besoin, les producteurs et exportateurs de viande bovine, de cacao, de café, d'huile de palme, de soja, de caoutchouc et de bois doivent vérifier s'ils disposent déjà des données de géolocalisation et s'ils conservent tous les enregistrements nécessaires.

Si ce n'est pas le cas, ils devront

  • Vérifier s'il existe des systèmes et des technologies de traçabilité permettant de savoir exactement où les produits ont été cultivés.
  • Améliorer leurs systèmes d'enregistrement et de traçabilité de leurs produits, afin de pouvoir fournir des informations détaillées sur la manière dont les produits ont été cultivés, la date à laquelle ils ont été cultivés, leur origine et la manière dont les terres sont gérées.
  • S'adresser aux autorités nationales pour comprendre quelles règles et lois s'appliquent à la production, notamment en ce qui concerne les droits fonciers et le traitement équitable des travailleurs.

Les autorités compétentes des pays exportateurs doivent

  • Évaluer les forces et les faiblesses des chaînes d'approvisionnement de l'UE concernées.
  • Vérifier s'il existe des outils, tels que l'imagerie par satellite, qui peuvent montrer comment les terres étaient utilisées pour l'agriculture avant et après décembre 2020.
  • Communiquer avec le secteur privé pour savoir quelles sont les lois nationales applicables à la production de ces produits.
  • Soutenir la mise en place de systèmes de traçabilité et aider les producteurs à établir ou à prouver leurs droits d'utilisation des terres.
  • Discuter avec l'UE et les entreprises européennes afin d'explorer les possibilités de collaboration.

Calendrier

Les grands opérateurs de l'UE doivent se conformer aux obligations de diligence raisonnable à partir du 30 décembre 2024.

Les opérateurs de l'UE qui sont des micro et petites entreprises (MPME) ont plus de temps pour se préparer, et les obligations de diligence raisonnable ne s'appliqueront à eux qu'à partir du 30 juin 2025.

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