Teneurs maximales en mercure
- Contaminants
Résumé
L'UE a publié le règlement 2022/617 de la Commission fixant les teneurs maximales en mercure dans le poisson et le sel. Ce règlement abaisse la teneur maximale de 0,5 à 0,3 mg/kg pour de nombreuses espèces de poissons fréquemment consommées dans l'UE et introduit une teneur maximale pour le sel.
Le nouveau règlement réduit les teneurs maximales en mercure pour plusieurs espèces de poissons fréquemment consommées et fixe une teneur maximale pour le sel
Règlement (CE) n° 2022/617 de la Commission du 12 avril 2022 modifiant le règlement (CE) n° 1881/2006 en ce qui concerne les teneurs maximales en mercure des poissons et du sel
Mise à jour
L'UE a publié le règlement 2022/617 de la Commission fixant les teneurs maximales en mercure dans le poisson et le sel. Ce règlement abaisse la teneur maximale de 0,5 à 0,3 mg/kg pour de nombreuses espèces de poissons fréquemment consommées dans l'UE et introduit une teneur maximale pour le sel.
Produits concernés
poissons vivants, poissons frais/réfrigérés, poissons congelés, céphalopodes, gastéropodes marins, sel
qu'est-ce qui change ?
L'UE réduit les teneurs maximales en mercure pour plusieurs espèces de poissons, en tenant compte d'une marge permettant d'abaisser les teneurs maximales en mercure pour ces espèces. Elle augmente les teneurs maximales autorisées pour plusieurs autres espèces/groupes, en tenant compte des effets bénéfiques de la consommation de poisson. Voir le tableau 1 pour plus de détails.
Les teneurs maximales pour les produits d'exportation de grande valeur tels que le marlin, le requin, l'espadon et le thon sont maintenues au niveau actuel de 1,0 mg/kg de poids frais, dans l'attente d'une évaluation scientifique plus poussée et de connaissances sur l'efficacité des conseils de consommation pour réduire l'exposition.
L'UE a fixé un niveau maximal de 0,1 mg/kg pour le mercure dans le sel, conformément au Codex Alimentarius.
Ce règlement modifie le règlement (CE) 1881/2006 (remplacé ultérieurement par le règlement (UE) 2023/915).
pourquoi ?
Les concentrations maximales de mercure dans les poissons, les fruits de mer et leurs produits dépassent régulièrement les niveaux autorisés par la Commission européenne. Pour protéger les enfants contre la toxicité du méthylmercure sur le développement neurologique, il convient de limiter la consommation de poissons et de fruits de mer à forte teneur en mercure.
Calendrier
Publié le 13 avril 2022
Entrée en vigueur le 3 mai 2022
quelles sont les principales implications pour les pays exportateurs ?
Ce règlement a des implications potentielles pour certaines des espèces de poissons et de fruits de mer les plus largement importées dans l'UE. Les teneurs maximales pour les produits d'exportation de grande valeur tels que le marlin, le requin, l'espadon et le thon sont pour l'instant maintenues au niveau actuel de 1,0 mg/kg de poids frais. Ces espèces ayant souvent une teneur élevée en mercure, les pays tiers qui exportent ces produits vers l'UE doivent s'attendre à de futures modifications réglementaires susceptibles d'affecter ces espèces.
Actions recommandées
Les exportateurs de flétan, de marlin, de requin, d'espadon et de thon devraient entreprendre d'urgence un examen des niveaux actuels de mercure dans ces produits.
Si les niveaux dépassent les limites fixées par l'UE, d'autres initiatives doivent être prises pour identifier et réduire l'exposition.
Des informations sur les méthodes recommandées d'échantillonnage et d'analyse du mercure dans les denrées alimentaires figurent dans le règlement (CE) n° 333/2007 de la Commission.
Contexte
En 2012, l'EFSA a identifié une exposition alimentaire potentielle des citoyens de l'UE au mercure et au méthylmercure dans les aliments à des niveaux qui dépassent la dose hebdomadaire tolérable (DHT) établie pour le mercure inorganique (4 µg/kg) et le méthylmercure (1,3 µg/kg). Le mercure est un contaminant environnemental présent dans le poisson et les produits de la mer principalement sous forme de méthylmercure.
Les personnes qui consomment fréquemment de grands poissons prédateurs, tels que l'espadon, le thon et le flétan, peuvent avoir un apport considérablement plus élevé en méthylmercure et dépasser la DHT. Le méthylmercure est très toxique, en particulier pour le système nerveux. Le cerveau en développement est considéré comme l'organe cible le plus sensible à la toxicité du méthylmercure. Les consommateurs de grandes quantités de poisson seraient particulièrement vulnérables. Les consommateurs ayant une consommation élevée (95e percentile) dépasseraient la DHT dans tous les groupes d'âge.
Le règlement 2022/617 augmente également les teneurs maximales autorisées pour plusieurs espèces/groupes et diminue les teneurs pour d'autres. Les teneurs maximales pour ces espèces de poisson sont modifiées en tenant compte des effets bénéfiques de la consommation de poisson. En outre, le Codex Alimentarius a établi les teneurs maximales en mercure dans le sel qui peuvent être introduites de manière appropriée dans la législation de l'UE.
Ressources
EFSA (2012) Avis scientifique sur le risque pour la santé publique lié à la présence de mercure et de méthylmercure dans les aliments. Journal de l'EFSA, 10(12) : 2985.
EFSA (2014) Avis scientifique sur les bénéfices pour la santé de la consommation de produits de la mer (poissons et crustacés) par rapport aux risques pour la santé liés à l'exposition au méthylmercure. EFSA Journal, 12(7) : 3761.
EFSA (2015) Déclaration sur les bénéfices de la consommation de poissons/fruits de mer par rapport aux risques du méthylmercure dans les poissons/fruits de mer. EFSA Journal, 13(1) : 3982.
Sources
Tableaux et figures
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