Révision du mécanisme d'ajustement carbone aux frontières (MACF) de l'UE
- Carbon Border Adjustment Mechanism
- Sustainability/Due diligence
Résumé
La Commission européenne propose de modifier certaines parties du règlement 2023/956 qui établit un mécanisme d'ajustement carbone aux frontières (MACF ) pour le fer et l'acier, l'aluminium, le ciment et les engrais importés dans l'Union européenne (UE). Le CBAM ne s'applique pas aux importations de produits agroalimentaires.
Les deux principaux objectifs de la révision sont les suivants
- supprimer 90 % des entreprises actuellement concernées par les obligations du CBAM, tout en continuant à couvrir 99 % duCO2 émis dans les pays tiers lors de la production de biens exportés vers l'UE
- faciliter la mise en conformité avec le CBAM pour les importateurs de l'UE qui restent dans le champ d'application du règlement.
Le CBAM s'appliquera à partir de 2026. Cela fait suite à une phase transitoire (2023-2025) au cours de laquelle les importateurs européens de biens couverts par le CBAM doivent déclarer le nombre d'émissions (directes et indirectes) de gaz à effet de serre impliquées dans la production des biens, mais n'ont pas à payer de redevance. À partir de 2026, les importateurs européens de biens couverts par le CBAM devront s'enregistrer auprès des autorités nationales des États membres de l'UE, où ils pourront également acheter des certificats CBAM sur la base de leur déclaration de la quantité d'émissions de gaz à effet de serre dans leurs importations.
La Commission européenne lance la révision du mécanisme d'ajustement carbone aux frontières (CBAM) (pas pour les produits agricoles importés dans l'UE)
Proposition de règlement modifiant le règlement (CE) n° 2023/956 en ce qui concerne la simplification et le renforcement du mécanisme d'ajustement carbone aux frontières
Mise à jour
La Commission européenne propose de modifier certaines parties du règlement 2023/956 qui établit un mécanisme d'ajustement carbone aux frontières (MACF ) pour le fer et l'acier, l'aluminium, le ciment et les engrais importés dans l'Union européenne (UE). Le CBAM ne s'applique pas aux importations de produits agroalimentaires.
Les deux principaux objectifs de la révision sont les suivants
- supprimer 90 % des entreprises actuellement concernées par les obligations du CBAM, tout en continuant à couvrir 99 % duCO2 émis dans les pays tiers lors de la production de biens exportés vers l'UE
- faciliter la mise en conformité avec le CBAM pour les importateurs de l'UE qui restent dans le champ d'application du règlement.
Le CBAM s'appliquera à partir de 2026. Cela fait suite à une phase transitoire (2023-2025) au cours de laquelle les importateurs européens de biens couverts par le CBAM doivent déclarer le nombre d'émissions (directes et indirectes) de gaz à effet de serre impliquées dans la production des biens, mais n'ont pas à payer de redevance. À partir de 2026, les importateurs européens de biens couverts par le CBAM devront s'enregistrer auprès des autorités nationales des États membres de l'UE, où ils pourront également acheter des certificats CBAM sur la base de leur déclaration de la quantité d'émissions de gaz à effet de serre dans leurs importations.
Produits concernés
Aluminium, ciment, électricité, engrais, hydrogène, fer et acier ; le CBAM ne s'applique pas aux produits agricoles.
qu'est-ce qui change ?
Priorité aux grands importateurs
La Commission européenne propose d'exclure les importateurs occasionnels de petites quantités de fer et d'acier, d'aluminium, de ciment et d'engrais des exigences du CBAM. Les règles actuelles exigent que tous les importateurs européens de ces produits obtiennent une autorisation avant l'importation, soumettent une déclaration annuelle des émissions créées par la production des biens importés et achètent des certificats CBAM. La Commission propose désormais que seuls les importateurs de plus de 50 tonnes de produits concernés par an soient tenus d'entreprendre ces démarches administratives. On estime que les importations de fer et d'acier, d'aluminium, de ciment et d'engrais de plus de 50 tonnes par an représentent plus de 99 % du total des émissions associées dans les pays tiers.
Selon la proposition, les importateurs occasionnels de petites quantités de produits CBAM devraient s'identifier comme "importateurs occasionnels de CBAM" lorsqu'ils déposent leurs déclarations en douane auprès d'une autorité nationale de l'UE. Cette réduction profitera principalement aux petites et moyennes entreprises (PME) et aux particuliers. Ils devront s'assurer qu'ils ne dépassent pas le seuil au cours de l'année.
La proposition ne modifie pas les règles applicables aux importations d'électricité et d'hydrogène (même en ce qui concerne les petites quantités).
Des règles simplifiées pour les gros importateurs
La Commission propose également de nouvelles règles pour faciliter la mise en conformité des importateurs qui restent dans le champ d'application du CBAM. Les règles simplifiées s'appliqueront à
- l'obtention de l'autorisation
- le calcul des émissions
- les exigences en matière de déclaration
- la responsabilité financière.
À partir de 2026, les importateurs devront s'enregistrer auprès des autorités nationales des États membres de l'UE, où ils pourront également acheter des certificats CBAM sur la base de leurs émissions déclarées. Le prix par tonne de gaz à effet de serre émis sera basé sur le prix moyen hebdomadaire des quotas d'émission de gaz à effet de serre échangés dans l'UE.
pourquoi ?
Les changements proposés visent à stimuler la compétitivité de l'UE en réduisant la charge réglementaire et les impacts économiques négatifs potentiels sur les entreprises.
Les nouvelles règles proposées pour le CBAM sont basées sur les commentaires recueillis depuis le début de la phase transitoire (2023-2025) au cours de laquelle les importateurs devaient uniquement déclarer le nombre d'émissions de gaz à effet de serre liées à la production, mais n'avaient pas à payer de redevance. La période transitoire a montré la nécessité de simplifier les modalités d'application du CBAM tout en maintenant ses objectifs environnementaux.
Calendrier
Le Conseil de l'UE (États membres) et le Parlement européen examineront et modifieront la proposition, un processus qui peut prendre 2 à 3 ans. La Commission a demandé l'accélération des négociations afin de parvenir rapidement à un accord.
quelles sont les principales implications pour les pays exportateurs ?
Les produits agricoles n'entrent pas dans le champ d'application du CBAM qui, dans sa forme actuelle, est généralement considéré comme ayant des implications commerciales directes limitées pour l'agriculture.
Contexte
Le CBAM a été introduit en 2023 pour éviter les "fuites de carbone", qui se produisent lorsque des entreprises opérant dans l'UE dans des secteurs à forte émission de gaz à effet de serre évitent de se conformer aux règles de durabilité de l'UE en délocalisant leur production dans des pays tiers dont les politiques climatiques sont moins strictes, ou en important davantage de ces produits depuis des pays non membres de l'UE. Les produits CBAM sont l'aluminium, le ciment, l'électricité, les engrais, l'hydrogène, le fer et l'acier. Pour plus d'informations, voir : Mécanisme d'ajustement carbone aux frontières (MACF).
Suite à la publication du rapport Draghi sur la compétitivité de l'UE, la Commission européenne a fixé de nouvelles priorités et aligné des stratégies pour 2024-2029, y compris une boussole de compétitivité pour l'UE. La nouvelle stratégie de croissance de l'UE vise à stimuler la compétitivité de l'UE tout en assurant une transition durable vers la neutralité carbone d'ici 2050, et définit des actions prioritaires dans les domaines du climat et de la compétitivité.
Les modifications proposées pour le CBAM accompagnent d'autres mesures visant à créer un environnement plus favorable aux entreprises : voir la révision de la directive sur le devoir de diligence en matière de développement durable des entreprises (CS3D) et la révision de la directive sur l'établissement de rapports sur le développement durable des entreprises (CSRD). Ces mesures s'inscrivent dans le cadre des efforts déployés par la Commission pour réduire les charges administratives de 25 %, et de 35 % pour les PME, d'ici à 2029.
Le CBAM impose un prix du carbone à certains biens (pas les produits agricoles) issus d'une production à forte intensité de carbone lorsqu'ils sont importés dans l'UE en provenance de pays tiers. Il vise à garantir que les entreprises opérant dans l'UE respectent les règles de plus en plus strictes de l'Union en matière de développement durable, notamment en ce qui concerne les émissions de gaz à effet de serre (système d'échange de quotas d'émission, SCEQE). Le système d'échange de quotas d'émission limite la quantité annuelle totale de gaz à effet de serre pouvant être émise par les installations et les opérateurs dans les secteurs de la production d'électricité et de chaleur, de la fabrication industrielle, de l'aviation et du transport maritime. Les exploitants concernés reçoivent chaque année un certain nombre de quotas gratuits qui leur permettent d'émettre des gaz à effet de serre. Ils doivent s'assurer qu'ils disposent d'autant de quotas que leurs émissions annuelles, faute de quoi ils doivent payer des amendes. Les quotas peuvent être échangés entre les exploitants qui n'utilisent pas tous leurs quotas d'émission et ceux qui ont besoin de quotas supplémentaires, dans le but de créer un marché européen du carbone qui incitera les exploitants à réduire leurs émissions. Toutefois, l'UE craint que le SCEQE et les coûts de production plus élevés qui en résultent n'incitent les opérateurs basés dans l'UE à délocaliser leur production à forte intensité de carbone vers des pays tiers ou à importer des produits fabriqués selon des normes d'émission moins strictes en dehors de l'UE (ce que l'on appelle les "fuites de carbone"). Le CBAM vise à garantir que le prix des émissions des importations dans l'UE en provenance de secteurs fortement émetteurs de gaz à effet de serre soit équivalent au prix des émissions de la production au sein de l'UE.
Un examen de la manière dont le CBAM a été appliqué au cours de la période transitoire 2023-2025 sera entrepris en 2025. La Commission européenne prévoit de soumettre une proposition législative au début de l'année 2026.
Ressources
Ressources en ligne de la Commission européenne :
- Une boussole de compétitivité pour l'UE
- Mécanisme d'ajustement aux frontières pour le carbone
- Programme de travail de la Commission 2025 - Progresser ensemble : Une Union plus audacieuse, plus simple et plus rapide
- Système d'échange de quotas d'émission de l'UE
- Questions et réponses sur la simplification Omnibus I et II
- Le rapport Draghi sur la compétitivité de l'UE (2024)
Document de travail des services de la Commission accompagnant le document Proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil modifiant le règlement (UE) 2023/956 en ce qui concerne la simplification et le renforcement du mécanisme d'ajustement à la frontière pour le carbone
Règlement (UE) 2023/956 établissant un mécanisme d'ajustement carbone à la frontière
Sources
Proposition de règlement modifiant le règlement (CE) n° 2023/956 en ce qui concerne la simplification et le renforcement du mécanisme d'ajustement carbone aux frontières
Clause de non-responsabilité : COLEAD ne peut en aucun cas être tenu responsable des pertes, dommages, responsabilités ou dépenses encourus ou subis qui résulteraient de l'utilisation des informations disponibles sur ce site web ou de tout lien vers des sites externes. L'utilisation du site web se fait aux seuls risques et responsabilités de l'utilisateur. Cette plateforme d'information a été créée et maintenue avec le soutien financier de l'Union européenne. Son contenu ne reflète toutefois pas le point de vue de l'Union européenne.
La Commission européenne lance la révision du mécanisme d'ajustement carbone aux frontières (CBAM) (pas pour les produits agricoles importés dans l'UE)
Proposal for a Regulation amending Regulation 2023/956 as regards simplifying and strengthening the carbon border adjustment mechanism
qu'est-ce qui change et pourquoi ?
Cette proposition de modification du mécanisme d'ajustement carbone aux frontières (MACF) porte sur le fer et l'acier, l'aluminium, le ciment et les engrais importés dans l'Union européenne (UE). Le CBAM ne s'applique pas aux produits agricoles.
Il est proposé de
- supprimer 90 % des entreprises actuellement concernées par les obligations du CBAM, tout en continuant à couvrir 99 % du dioxyde de carbone émis dans les pays tiers lors de la production de biens exportés vers l'UE
- faciliter la mise en conformité avec le CBAM pour les importateurs de l'UE qui restent dans le champ d'application du règlement.
Les nouvelles règles proposées pour le CBAM sont basées sur les commentaires recueillis au cours d'une phase de transition (2023-2025).
Le CBAM se concentre sur six secteurs fortement émetteurs de gaz à effet de serre : le fer et l'acier, l'aluminium, le ciment, les engrais, ainsi que l'électricité et l'hydrogène. Il impose aux importateurs européens de ces biens de déclarer la quantité d'émissions de gaz à effet de serre dans leurs importations et, à partir de 2026, d'acheter des quotas d'émission de gaz à effet de serre. Pour plus d'informations, voir : Mécanisme d'ajustement carbone aux frontières (MACF).
Calendrier
Le Conseil de l'UE (États membres) et le Parlement européen examineront et modifieront la proposition, un processus qui peut prendre 2 à 3 ans. La Commission a demandé l'accélération des négociations afin de parvenir rapidement à un accord.
Clause de non-responsabilité : COLEAD ne peut en aucun cas être tenu responsable des pertes, dommages, responsabilités ou dépenses encourus ou subis qui résulteraient de l'utilisation des informations disponibles sur ce site web ou de tout lien vers des sites externes. L'utilisation du site web se fait aux seuls risques et responsabilités de l'utilisateur. Cette plateforme d'information a été créée et maintenue avec le soutien financier de l'Union européenne. Son contenu ne reflète toutefois pas le point de vue de l'Union européenne.