Révision de la législation phytosanitaire de l'UE
- High-risk plants
- Plant health
- Plant health certification
Résumé
La Commission européenne a mis en place un système plus clair permettant aux pays non membres de l'UE d'obtenir des dérogations temporaires (exemptions) aux interdictions ou restrictions d'importation de végétaux et de produits végétaux. Elle a également introduit des exigences de certification supplémentaires pour les organismes nuisibles non de quarantaine réglementés dans les végétaux destinés à la plantation, ainsi qu'une exemption de l'obligation pour les États membres de l'UE de notifier les cas de non-conformité dans le cas de végétaux ou de produits végétaux importés dans les bagages personnels ou les services postaux pour un usage personnel.
La Commission européenne apporte des améliorations aux procédures d'importation liées à la santé des végétaux
Règlement (UE) 2024/3115 du Parlement européen et du Conseil du 27 novembre 2024 modifiant le règlement (UE) 2016/2031 en ce qui concerne les programmes d'études pluriannuels, les notifications relatives à la présence d'organismes nuisibles réglementés non quarantenaires, les dérogations temporaires aux interdictions d'importation et les exigences particulières en matière d'importation et l'établissement de procédures pour les accorder, les exigences en matière d'importation temporaire de végétaux, produits végétaux et autres objets à haut risque, l'établissement de procédures pour l'établissement de listes de végétaux à haut risque, le contenu des certificats phytosanitaires et l'utilisation de passeports phytosanitaires, et en ce qui concerne certaines exigences en matière de rapports pour les zones délimitées et les enquêtes sur les organismes nuisibles, et modifiant le règlement (UE) 2017/625 en ce qui concerne certaines notifications de non-respect des dispositions du règlement (UE) 2017/625
Mise à jour
La Commission européenne a mis en place un système plus clair permettant aux pays non membres de l'UE d'obtenir des dérogations temporaires (exemptions) aux interdictions ou restrictions d'importation de végétaux et de produits végétaux. Elle a également introduit des exigences de certification supplémentaires pour les organismes nuisibles non de quarantaine réglementés dans les végétaux destinés à la plantation, ainsi qu'une exemption de l'obligation pour les États membres de l'UE de notifier les cas de non-conformité dans le cas de végétaux ou de produits végétaux importés dans les bagages personnels ou les services postaux pour un usage personnel.
Produits concernés
Tous les végétaux, produits végétaux et autres objets
principaux changements affectant les pays non membres de l'ue
Modifications de la législation phytosanitaire de l'UE
Organismes nuisibles non de quarantaine réglementés et certificats phytosanitaires
La loi phytosanitaire de l'UE (règlement 2016/2031) établit des règles visant à protéger l'UE contre les organismes nuisibles, y compris les risques liés aux importations de végétaux et de produits végétaux. Les règles couvrent à la fois les organismes de quarantaine (organismes nuisibles non significativement présents dans l'UE) et les organismes nuisibles non de quarantaine réglementés (RNQP). Les RNQP sont des organismes nuisibles qui sont présents dans l'UE et constituent une menace économique pour celle-ci, et qui sont transmis par des végétaux destinés à être plantés ou replantés (végétaux destinés à la plantation).
Les pays non membres de l'UE qui sont soumis à des exigences supplémentaires pour les organismes de quarantaine doivent déclarer dans le certificat phytosanitaire les mesures (choisies parmi une série d'options) qu'ils ont prises pour assurer la conformité (articles 41 et 42). Auparavant, ce n'était pas le cas pour les RNQP dans les végétaux destinés à la plantation. En vertu des nouvelles règles, les pays exportant des végétaux destinés à la plantation devront également déclarer dans le certificat phytosanitaire les mesures (options) prises pour se conformer aux exigences des RNQP (article 71, paragraphe 2).
Dérogations temporaires
En vertu des règles actuelles, l'UE peut interdire l'importation de certains végétaux ou produits végétaux en provenance de certains ou de tous les pays tiers afin de protéger l'Union contre les risques liés aux organismes de quarantaine (article 40). Elle peut également introduire des exigences spéciales (article 41) ou des restrictions (article 42), sur la base d'une évaluation préliminaire indiquant qu'un végétal ou un produit végétal présente un "risque élevé". La Commission vient d'introduire une procédure standardisée qui permettra aux pays non membres de l'UE de demander une dérogation temporaire (exemption) à ces interdictions d'importation ou à ces exigences spéciales. Cette procédure se déroulera comme suit
- le pays non membre de l'UE soumet une demande expliquant les mesures qu'il prend pour atténuer le risque phytosanitaire
- la Commission européenne évalue si les mesures proposées réduiront le risque à un niveau acceptable
- lorsque la réduction du risque grâce aux mesures proposées a été démontrée, la Commission peut approuver une dérogation temporaire.
La Commission élaborera ultérieurement des règles détaillées pour cette procédure normalisée.
Les dérogations temporaires ne seront pas accordées pour une durée supérieure à cinq ans. Elles seront réexaminées chaque année sur la base des rapports des pays tiers décrivant les mesures qu'ils ont prises pour éliminer le risque phytosanitaire.
Nouvelles procédures d'identification et d'établissement de listes de végétaux à haut risque
La Commission européenne peut établir une liste de végétaux à haut risque (article 42), mais la procédure n'était pas transparente auparavant. Ce nouveau règlement donne à la Commission le pouvoir de détailler le processus et les critères d'identification et d'établissement de la liste des végétaux à haut risque, garantissant ainsi une plus grande transparence. La Commission élaborera ultérieurement des règles détaillées sur cette procédure.
Équivalence
Le règlement 2016/2031 a permis la reconnaissance de mesures dans des pays non membres de l'UE garantissant une protection phytosanitaire équivalente aux normes de l'UE (article 44). Cependant, il manquait un processus clair pour formaliser la reconnaissance de l'équivalence. Ce nouveau règlement introduit une procédure structurée qui garantit une plus grande transparence et une meilleure cohérence. À la demande des pays tiers, l'UE doit désormais introduire une législation distincte (actes d'exécution) pour fixer ces exigences équivalentes.
Attestations officielles
La Commission européenne peut déterminer les détails que les autorités des pays tiers doivent inclure dans les attestations officielles, qui peuvent être utilisées comme alternatives aux certificats phytosanitaires. Toutefois, auparavant, la Commission ne pouvait inclure dans les attestations que les éléments requis par les normes internationales (article 99). Comme la Commission considère que les attestations officielles offrent des garanties utiles en matière de santé des végétaux, même en l'absence de normes internationales pertinentes, ce nouveau règlement supprime la référence restrictive aux normes internationales.
Équipe phytosanitaire de l'Union
Le nouveau règlement établit une équipe phytosanitaire de l'Union composée d'experts techniques qui fourniront une assistance urgente aux États membres confrontés à l'apparition d'un nouveau foyer d'organisme nuisible. Cette équipe peut également aider les pays tiers en cas d'apparition de foyers susceptibles de menacer l'UE.
Modifications du règlement relatif aux contrôles officiels
Selon le règlement relatif aux contrôles officiels(2017/625, art. 66), les États membres de l'UE doivent notifier les incidents lorsque des végétaux et des produits végétaux entrant dans l'UE dans le cadre des bagages personnels des passagers ou par le biais des services postaux (destinés à la consommation ou à l'utilisation personnelle) ne sont pas conformes aux règles phytosanitaires de l'UE. Le nouveau règlement introduit une dérogation à cette obligation, mais uniquement lorsque la non-conformité implique l'absence d'un certificat phytosanitaire ou d'une autre attestation officielle. Les autorités compétentes des États membres doivent toujours tenir des registres de ces cas de non-conformité.
pourquoi ?
À la suite d'un examen de la loi phytosanitaire (règlement 2016/2031) au cours des cinq premières années de son application, la Commission a identifié des domaines dans lesquels les exigences en matière de rapports faisaient peser une charge trop lourde sur les opérateurs et les autorités. Elle a également constaté que les différents États membres de l'UE ne mettaient pas en œuvre les contrôles de la même manière, ce qui créait une certaine confusion pour les opérateurs. La nécessité de certaines clarifications et modifications a été identifiée. La Commission a également reconnu que dans le cas d'interdictions ou de restrictions à l'importation, certains pays non membres de l'UE sont en mesure d'introduire des mesures qui répondent à l'objectif de l'UE de prévenir les risques liés aux organismes nuisibles, et qu'ils ne devraient donc pas être empêchés d'exporter.
Calendrier
Les nouvelles règles entrent en vigueur le 5 janvier 2025.
L'extension aux PNQR de l'exigence selon laquelle les certificats phytosanitaires doivent mentionner les mesures de lutte contre les organismes nuisibles prises prendra effet à partir du 6 juillet 2026.
quelles sont les principales implications pour les pays exportateurs ?
Les nouvelles règles donneront à la Commission européenne une plus grande flexibilité pour prendre en compte les approches et mesures phytosanitaires spécifiques appliquées dans les pays non membres de l'UE. La clarification des procédures devrait accroître la transparence et la cohérence dans l'application de certaines règles phytosanitaires.
Les autorités des pays tiers (organisations nationales de la protection des végétaux, ONPV) devront adapter leurs procédures relatives aux exportations de végétaux destinés à la plantation afin de répondre aux nouvelles exigences en matière de PNQR. Elles devront également s'adapter aux nouvelles procédures de demande de dérogation. Les organisations bénéficiant de dérogations temporaires devront être prêtes à présenter à la Commission un rapport annuel sur leurs mesures de risque phytosanitaire.
Actions recommandées
Les pays qui exportent des végétaux destinés à la plantation doivent mettre à jour leurs procédures de délivrance des certificats phytosanitaires afin de tenir compte des nouvelles exigences relatives aux PNQR.
Les pays tiers concernés par des mesures phytosanitaires temporaires ou des dérogations de l'UE sont tenus de fournir des rapports annuels aux autorités européennes sur la manière dont ces mesures ont été mises en œuvre. Si ce rapport révèle que les mesures prises sont insuffisantes pour faire face au risque identifié, l'UE peut introduire des exigences supplémentaires.
Contexte
Le règlement phytosanitaire (UE) 2016/2031 adopte une approche proactive pour prévenir l'entrée et la propagation des organismes nuisibles aux végétaux au sein de l'UE. Il introduit de nouvelles règles en matière de surveillance, d'éradication et d'importation, en investissant des ressources à un stade précoce (préventif) afin d'éviter de futurs dommages à l'agriculture ou à l'environnement de l'UE. L'objectif global est de mettre en place des mesures plus efficaces pour protéger l'UE, garantir la sécurité des échanges commerciaux et atténuer les effets du changement climatique sur la santé des cultures et des forêts de l'UE.
Le règlement fait référence à la Convention internationale pour la protection des végétaux(CIPV), un traité intergouvernemental qui vise à protéger les ressources végétales de la planète contre la propagation et l'introduction d'organismes nuisibles. La CIPV établit les normes internationales pour les mesures phytosanitaires(NIMP) et est la principale organisation mondiale de normalisation dans le domaine de la santé des végétaux.
Voir la législation phytosanitaire de l'UE expliquée, la liste provisoire des végétaux à haut risque expliquée, et la liste provisoire des organismes nuisibles, des produits de base et des exigences phytosanitaires supplémentaires.
Un changement important dans ce nouveau règlement concerne les RNQP, qui sont définis dans la NIMP 5 comme "un organisme nuisible non quarantenaire dont la présence dans des végétaux destinés à la plantation affecte l'utilisation prévue de ces végétaux avec un impact économiquement inacceptable et qui est donc réglementé sur le territoire de la partie contractante importatrice".
Ressources
Conseil de l'UE (2024) Législation phytosanitaire : Le Conseil et le Parlement concluent un accord pour simplifier et renforcer les règles actuelles. Communiqué de presse, 5 mars.
CIPV (2023) NIMP 5 : Glossaire des termes phytosanitaires. Normes internationales pour les mesures phytosanitaires. Rome : Convention internationale pour la protection des végétaux.
Sources
Règlement (UE) 2024/3115 en ce qui concerne les programmes d'enquêtes pluriannuelles, les notifications relatives à la présence d'organismes nuisibles réglementés non de quarantaine, les dérogations temporaires aux interdictions d'importation et aux exigences spéciales en matière d'importation et l'établissement de procédures pour leur octroi, les exigences temporaires en matière d'importation pour les végétaux, produits végétaux et autres objets à haut risque, l'établissement de procédures pour l'établissement de listes de végétaux à haut risque, le contenu des certificats phytosanitaires et l'utilisation de passeports phytosanitaires, et en ce qui concerne certaines exigences en matière de rapports pour les zones délimitées et les enquêtes sur les organismes nuisibles
Règlement (UE) 2016/2031 relatif aux mesures de protection contre les organismes nuisibles aux végétaux (la loi phytosanitaire)
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La Commission européenne apporte des améliorations aux procédures d'importation liées à la santé des végétaux
Regulation (EU) 2024/3115 as regards multiannual survey programmes, notifications concerning the presence of regulated non-quarantine pests, temporary derogations from import prohibitions and special import requirements and establishment of procedures for granting them, temporary import requirements for high-risk plants, plant products and other objects, the establishment of procedures for the listing of high-risk plants, the content of phytosanitary certificates and the use of plant passports, and as regards certain reporting requirements for demarcated areas and surveys of pests
qu'est-ce qui change et pourquoi ?
Modifications de la loi phytosanitaire de l'UE
La loi phytosanitaire de l'UE (règlement 2016/2031) établit des règles visant à protéger l'Union européenne contre les organismes nuisibles (parasites) qui peuvent affecter les plantes. Il s'agit notamment de règles qui s'appliquent aux végétaux et aux produits végétaux introduits dans l'UE en provenance de pays non membres de l'UE. Le règlement traite de deux catégories principales d'organismes nuisibles : les organismes de quarantaine (que l'on ne trouve pas couramment dans l'UE) et les organismes réglementés non de quarantaine (ORNQ) associés aux végétaux destinés à la plantation (végétaux destinés à être plantés ou replantés).
La Commission européenne a réexaminé le règlement après ses cinq premières années d'application et a identifié des points à améliorer. En particulier, la Commission présente un système plus clair permettant aux pays non membres de l'UE de demander des dérogations (exemptions) aux interdictions d'importation s'ils apportent la preuve qu'ils peuvent gérer les risques liés aux organismes nuisibles.
Les principaux changements susceptibles d'affecter les exportations vers l'UE sont les suivants :
- Les organismes nuisibles non de quarantaine réglementés et les certificats phytosanitaires: Aujourd'hui, les pays non membres de l'UE doivent indiquer dans le certificat phytosanitaire l'option d'une liste de mesures qu'ils prennent pour lutter contre certains organismes de quarantaine. Le nouveau règlement stipule qu'ils devront désormais le faire également pour les RNQP.
- Dérogations temporaires: L'UE peut restreindre les importations pour gérer les risques liés aux organismes nuisibles. Une nouvelle procédure permettra aux pays tiers de demander une dérogation temporaire à ces restrictions en détaillant les mesures qu'ils prennent pour réduire les risques. Si elles sont approuvées, ces dérogations pourront durer jusqu'à cinq ans. Elles seront réexaminées chaque année sur la base des rapports de gestion du risque phytosanitaire établis par le pays exportateur.
- Liste des végétaux à haut risque: La Commission clarifiera la procédure d'établissement de la liste des végétaux à haut risque afin d'accroître la transparence.
- Équivalence: Il existe désormais un cadre procédural spécifique pour la reconnaissance de l'équivalence et l'accent est mis sur la formalisation de l'équivalence par le biais d'une législation distincte.
- Attestations officielles: La Commission peut préciser les informations que les pays tiers doivent inclure dans les attestations officielles (alternatives aux certificats phytosanitaires utilisées dans certaines circonstances). Le champ couvert par ces informations ne sera plus limité à ce qui est inclus dans les normes internationales.
- Équipe phytosanitaire de l'Union: Le nouveau règlement établit une équipe phytosanitaire de l'Union composée d'experts techniques qui fourniront une assistance urgente en cas d'apparition de nouveaux organismes nuisibles aux végétaux. Cette équipe pourra également aider les pays tiers en cas d'apparition de foyers susceptibles de menacer l'UE.
Modifications du règlement relatif aux contrôles officiels
Selon le règlement relatif aux contrôles officiels(2017/625, art. 66), les États membres de l'UE doivent notifier les incidents lorsque des végétaux et des produits végétaux entrant dans l'UE dans les bagages personnels des passagers ou par le biais des services postaux (destinés à la consommation ou à l'utilisation personnelle) ne sont pas conformes aux règles phytosanitaires de l'UE. Le nouveau règlement introduit une exemption à cette obligation, mais uniquement lorsque la non-conformité est due à l'absence de certificat phytosanitaire ou d'une autre attestation officielle.
Actions
Les pays exportant des végétaux destinés à la plantation doivent mettre à jour leurs procédures de délivrance des certificats phytosanitaires afin d'y inclure les nouvelles exigences relatives aux RNQP.
Les pays tiers concernés par des mesures phytosanitaires temporaires ou des dérogations de l'UE doivent fournir des rapports annuels aux autorités européennes sur la manière dont elles ont été mises en œuvre. Si ce rapport montre que les mesures prises sont insuffisantes pour faire face au risque identifié, l'UE peut introduire des exigences supplémentaires.
Calendrier
Les nouvelles règles entreront en vigueur le 5 janvier 2025.
L'extension aux PNQR dans les végétaux destinés à la plantation (qui exige que les certificats phytosanitaires indiquent les options de lutte contre les ravageurs adoptées) prendra effet à partir du 6 juillet 2026.
Clause de non-responsabilité : COLEAD ne peut en aucun cas être tenu responsable des pertes, dommages, responsabilités ou dépenses encourus ou subis qui résulteraient de l'utilisation des informations disponibles sur ce site web ou de tout lien vers des sites externes. L'utilisation du site web se fait aux seuls risques et responsabilités de l'utilisateur. Cette plateforme d'information a été créée et maintenue avec le soutien financier de l'Union européenne. Son contenu ne reflète toutefois pas le point de vue de l'Union européenne.