Exigences de santé animale pour les pays tiers : Modifications

Règlement délégué (UE) 2023/119 de la Commission du 9 novembre 2022 modifiant le règlement délégué (UE) 2020/692 complétant le règlement (UE) 2016/429 du Parlement européen et du Conseil en ce qui concerne les règles d'entrée dans l'Union, ainsi que les mouvements et la manutention après l'entrée des lots de certains animaux, produits germinaux et produits d'origine animale

Mise à jour

Le 18 janvier 2023, l'UE a publié un règlement clarifiant les exigences spécifiques en matière de santé animale concernant les animaux aquatiques et leurs produits, les produits germinaux, les ongulés, les chevaux, les volailles/oiseaux, la viande et les produits laitiers exportés de pays non membres de l'UE vers l'UE.

Produits concernés

animaux aquatiques, crustacés, mollusques, produits germinaux, ongulés, chevaux, volailles, oiseaux, viande, produits laitiers

qu'est-ce qui change ?

Le règlement 2020/692 relatif aux conditions de police sanitaire applicables aux pays exportateurs vers l'Union européenne est modifié afin de clarifier ou de corriger les exigences.

Les modifications suivantes introduisent des flexibilités qui peuvent être utiles aux pays à revenu faible ou intermédiaire qui exportent vers l'UE.

Bétail

• La période de résidence permettant d'établir l'origine des ovins destinés à être exportés vers l'UE à des fins d'élevage est ramenée à 30 jours (annexe X, 1).
• Les pays tiers exportant des ongulés (autres que des chevaux) vers l'UE peuvent demander une dérogation leur permettant d'utiliser un format de code différent pour l'identification physique (article 21, paragraphe 1, point b)).
• Les restrictions de mouvements dues aux maladies des chevaux peuvent être levées après une période de 30 jours à compter de la mise à mort et de la destruction ou de l'abattage du dernier animal et du nettoyage et de la désinfection des locaux (annexe VIII, 4).
• La définition d'"établissement à protection vectorielle" pour les équidés concernant la peste équine et l'encéphalomyélite équine vénézuélienne (art. 2) est alignée sur la définition existante : "une partie ou l'ensemble des installations d'un établissement qui sont protégées contre les attaques de culicoïdes par des moyens physiques et de gestion appropriés, le statut d'établissement à protection vectorielle étant accordé par l'autorité compétente" (règlement (UE) 2020/689, art. 2(18)).
• Les critères minimaux pour l'octroi du statut d'"établissement protégé contre les vecteurs" par l'autorité compétente figurent à l'annexe XI.

Viande

• Les produits à base de viande ne peuvent être exportés vers l'UE que s'ils sont obtenus à partir de viandes fraîches produites dans un établissement indemne de maladies (énumérées à l'annexe I), 30 jours avant la date d'abattage (au lieu de la date d'expédition vers l'UE) (article 150).

Volaille

• La période pendant laquelle un pays peut être considéré comme indemne d'influenza aviaire hautement pathogène est ramenée de 3 mois à 30 jours (article 38, paragraphe 2).
• Sous certaines conditions, la viande de volaille peut être exportée vers l'UE même si elle a transité par un pays ou un territoire non autorisé (Art. 124, (c)(i)).

Produits germinaux

• Sous certaines conditions, le sperme, les ovocytes et les embryons de bovins, de porcins, d'ovins, de caprins et de chevaux provenant de donneurs vaccinés contre la fièvre aphteuse peuvent être exportés vers l'UE (article 79).
• Les États membres disposent d'une certaine marge de manœuvre pour gérer les risques pour la santé animale des produits germinaux entrant dans l'UE et destinés à des établissements clos (article 117).

Produits laitiers

• Le règlement autorise l'exportation vers l'UE de certains produits laitiers qui n'ont pas fait l'objet d'un traitement visant à atténuer les risques (pour éliminer des maladies telles que la fièvre aphteuse - voir l'annexe XXVII). Auparavant, seuls les produits laitiers fabriqués à partir de lait cru non traité pouvaient être exportés vers l'UE en vertu de cette disposition. Le règlement a désormais étendu cette disposition aux produits fabriqués à partir d'autres sources laitières non soumises à un traitement d'atténuation des risques (par exemple, le fromage fabriqué à partir de lait en poudre non traité) (article 156).
• Pour la fabrication de produits composites de longue conservation, les produits laitiers traités provenant de pays autorisés à exporter du lait cru vers l'UE peuvent être utilisés (article 163).

Animaux aquatiques

• Avant l'exportation vers l'UE, les inspections cliniques peuvent être effectuées par des professionnels de la santé des animaux aquatiques agréés, et non par des vétérinaires (Art. 166).
• Certains animaux aquatiques vivants, emballés et étiquetés conformément aux exigences de l'UE, ne doivent pas être expédiés directement de leur lieu d'origine à leur destination dans l'UE (article 174, paragraphe 1).
• Certains mollusques et crustacés ne nécessitent pas de déclaration signée par le capitaine du navire (art. 168, 172(d-f)).
• Les animaux aquatiques sauvages et les produits débarqués dans l'UE à partir de navires de pêche pour la consommation humaine directe ou non destinés à une transformation ultérieure dans l'UE sont exclus du champ d'application du règlement (article 1, paragraphe 6).

pourquoi ?

Il était nécessaire d'adopter une approche plus pratique dans les cas peu susceptibles d'avoir une incidence sur les risques pour la santé animale, et de clarifier et de corriger certaines incohérences.

Calendrier

Date de publication : 18 janvier 2023

Date d'entrée en vigueur : 7 février 2023

quelles sont les principales implications pour les pays exportateurs ?

Certaines flexibilités sont accordées et peuvent être utiles aux pays exportateurs, en particulier :

Bétail

• Période de résidence plus courte dans l'établissement d'origine pour les ovins devant être exportés vers l'UE à des fins d'élevage.
• Indication du code du pays tiers sur la marque d'identification individuelle des ongulés.
• Réduction de la période de restriction des mouvements en raison des maladies des chevaux.

Volaille

• Réduction du délai imparti à un pays tiers pour recouvrer son statut de pays indemne d'influenza aviaire hautement pathogène.
• Le transport de volailles est autorisé à travers un pays non inscrit sur la liste des pays exportateurs vers l'UE (même si certaines conditions doivent être respectées), ce qui peut permettre des itinéraires plus courts.

Produits germinaux

• Davantage de possibilités sont accordées aux donneurs de produits germinaux, ainsi qu'aux produits germinaux destinés aux établissements confinés.

Produits laitiers

• Plus de possibilités pour les produits laitiers exportés vers l'UE.

Animaux aquatiques

• Les inspections cliniques préalables à l'exportation peuvent être effectuées par des professionnels de la santé autres que des vétérinaires.
• Plus de flexibilité pour les animaux aquatiques emballés et étiquetés sur le lieu d'origine dans un pays ou territoire tiers, en route vers une destination dans l'UE.
• Aucune exigence de police sanitaire pour les animaux aquatiques sauvages ou pour les produits débarqués dans l'UE à partir de navires de pêche et destinés à la consommation humaine directe ou non destinés à une transformation ultérieure dans l'UE.

Remarque

Il convient d'accorder une attention particulière aux points suivants :

• La définition d'un "établissement protégé contre les vecteurs" et les critères nationaux pour l'obtention de ce statut. Pour certaines maladies, les chevaux doivent être maintenus en isolement dans ces établissements pendant une période déterminée avant d'être exportés vers l'UE.
• La date de début du décompte des 30 jours sans maladie pour les établissements produisant de la viande fraîche utilisée dans des produits transformés est désormais la date d'abattage (et non plus la date d'expédition vers l'UE).

Actions recommandées

Les pays exportant des animaux aquatiques sauvages, des crustacés et mollusques vivants, des produits germinaux, des chevaux, de la volaille, des produits laitiers, des ongulés ou des oiseaux captifs peuvent bénéficier des flexibilités accordées pour ces produits.

Contexte

Le règlement (UE) 2020/692 complète la loi sur la santé animale (règlement 2016/429) en ce qui concerne les exigences pour les pays exportant des animaux et des produits animaux vers l'UE. Il vise à prévenir l'importation de maladies animales susceptibles d'être transmises aux animaux ou aux humains.

Ressources

Sources